réalisation

DVD Les Funérailles Royales de Louis XIV/R.Pichon/Ensemble et chœur Pygmalion/Opéra national de Bordeaux

Pour le reste, Pichon et ses compères ont puisé dans le répertoire de la Musique de Chapelle (…) Bien filmé par Stéphane Vérité, notamment dans les plains-chants, plongé dans les ténèbres jamais opaques. On se laisse prendre à ce « concert mis en scène », utilisant tous les espaces de la Chapelle Royale.

Jean-Luc Macia, Reconstitution – Deuil royal/Opéra Magazine

DVD Les Funérailles Royales de Louis XIV/R.Pichon/Ensemble et chœur Pygmalion/Opéra national de Bordeaux

La majesté du lieu, la sobre mise en espace, l’obscurité et le choix des œuvres contribuent bien évidement à installer une atmosphère de ferveur. Ferveur entretenue par tous les musiciens, chanteurs, instrumentistes, au point qu’en distinguer un (e) plutôt qu’un (e) autre serait injuste. On signalera quand même la perfection de la mise en place, la justesse absolue et une intensité expressive de chaque instant. Il faut saluer la performance technique de la captation vidéo qui réussit à conserver la solennité de la cérémonie sans modifier les superbes lumières de Bertrand Couderc et le soin apporté à la réalisation de Stéphane Vérité. En pareil cas, l’image n’a rien d’accessoire et participe à l’accomplissement du projet.

Philippe Venturini, Requiems for a Dream /Classica

 

DVD Dardanus de J.P Rameau/R.Pichon/M.Fau/Ensemble Pygmalion/Opéra national de Bordeaux

Grâce au travail sensible et intelligent de Stéphane Vérité, particulièrement habile dans l’usage des gros plans, celle-ci provoque une véritable empathie entre le spectateur et les personnages. On partage réellement les souffrances d’Iphise, promise à Anténor qu’elle n’aime pas, celles de ce dernier, dévoré par la passion qu’il porte à la jeune fille, celles de Dardanus, amoureux craignant de voir celle qu’il aime lui échapper.
Sans voyeurisme, la caméra ne cache rien du regard apeuré et sentant parfois s’approcher les larmes de Gaëlle Arquez, tendre Iphise, des expressions tourmentées de Florian Sempey, formidable Anténor, désespéré de devoir la vie à son rival, de la jeunesse un rien naïve de Reinoud Van Mechelen, chevaleresque Dardanus ; ni du sourire réconfortant de la Vénus de Karina Gauvin (.…) Cette captation porte la fantaisie de Jean-Philippe Rameau à son plus haut niveau. La plongée dans ce monde imaginaire n’en est que plus captivante.

Michel Parouty, Dardanus/Opéra Magazine

DVD Dardanus de J.P Rameau/R.Pichon/M.Fau/Ensemble Pygmalion/Opéra national de Bordeaux

Les deux acolytes Raphaël Pichon et Michel Fau avaient marqué les esprits l’année dernière avec leur Dardanus à l’Opéra de Bordeaux puis à l’Opéra royal de Versailles. Alors que le jeune chef français avait fait ses armes dans un premier enregistrement audio sorti en 2012, sa lecture vigoureuse et théâtrale permet désormais au fondateur de Pygmalion d’être le pilier central de ce spectacle. Le regret « qu’un sujet aussi froid tienne ses richesses [musicales] loin de nous et les renferme dans une prison que Vénus elle-même ne saurait ouvrir » (Cuthbert Girdlestone), est certainement la raison pour laquelle cette tragédie lyrique n’avait auparavant jamais fait l’objet d’une captation vidéo éditée. Mais pourquoi alors s’y intéresser ? Parce qu’à travers la réalisation de Stéphane Vérité qui trouve un juste équilibre entre plans larges et rapprochés, Michel Fau scie consciencieusement un par un les barreaux de cette geôle pour laisser échapper et s’épanouir toute l’essence musicale de cette œuvre portée par un Raphaël Pichon ensorceleur.

Charlotte Saulneron-Saadou, Dardanus/Forumopera

 

DVD Der fliengende Holländer de R.Wagner/Alex Ollé/P.Heras-Casado/Teatro Real de Madrid

Parce que la vaste scène du Teatro Real rend mieux justice aux intentions d’Alex Ollé et à son concept très fort autant que fidèle à l’esprit de l’œuvre, comme le filmage de Stéphane Vérité à sa direction d’acteur poussée : univers cruel et comme halluciné, mêlant étroitement rêve et réalité, avec cette unique et monumentale épave d’un vaisseau de fer échoué sur une plage improbable, habitée par une population misérable.

François Lemel, Captivant Vaisseau/Opéra Magazine

Documentaire Les Enfants de la Voix

L’ensemble du travail a intéressé France 2, qui diffusera prochainement un documentaire réalisé par Stéphane Vérité lui-même, et la captation d’une représentation bordelaise. Le film montre l’aventure de la création, la constitution d’un groupe très soudé par le projet, les méthodes de travail du metteur en scène et chef d’orchestre, la sensibilité particulière de la musique de Glass. Il montre également comment une histoire tragique et une équipe transdisciplinaire peuvent accoucher d’une création exemplairement et énergiquement harmonieuse.

C.B, Musique de la chambre/Le Magazine Littéraire

DVD Orfeo de L.Rossi/R.Pichon/J.Mijnssen/Ensemble Pygmalion/Opéra national de Nancy

Rendant compte du spectacle lors de sa création à l’Opéra National de Lorraine, en février 2016, j’appelais de tous mes vœux un enregistrement audio – ou, mieux encore, vidéo. Ce DVD vient combler l’attente, et le plaisir est d’autant plus complet que le travail du réalisateur Stéphane Vérité sert au mieux les intentions de Jetske Mijnssen et apporte à sa mise en scène un surcroît d’évidence. Autre qualité du film de Stéphane Vérité : il met en valeur le travail approndi des acteurs, saisissant le moindre regard, le moindre geste dans leur authenticité.

Michel Parouty, Merci Mazarin/Opéra Magazine

 
 
 

Les Enfants terribles

La mise en scène de Stéphane Vérité, toute en retenue et sobriété, laisse apparaître clairement les affres sentimentales des personnages. Les déplacements sont réduits au minimum, donnant ainsi plus de signification à chaque geste. Le décor est du même acabit : un vaste écran de fond, diffusant les créations numériques (forts belles et réussies) de Romain Sosso, délimite la scène. Le reste n’est qu’accessoires : deux lits, puis un seul, et un vaste tapis. Les chanteurs sont ainsi, vocalement et théâtralement, surexposés.

Maxime Kaprielian, Terribles enfants à Bordeaux/Resmusica

La mise en scène et la formidable vidéo sur un écran au fond du plateau imaginées par le scénographe Stéphane Vérité et Romain Sosso créent un univers chimérique et restituent tous les fantasmes d’enfants plus perfides, plus mégalomanes et plus cruels les uns que les autres. Les images de neige sur Paris, de désordres météorologiques, de ciels zébrés d’orages, de mers déchaînées, d’intérieurs cossus tout autant que de fleurs maléfiques envahissent l’écran et donnent à l’œuvre une puissance tragique.

Nicole Duault, Une machine infernale/Altamusica

Bordeaux se lance aujourd’hui dans l’aventure d’une nouvelle production qui devrait rester dans les annales. Avec le concours d’images irréelles et fantomatiques, le metteur en scène Stéphane Vérité a remarquablement retranscrit le monde de l’adolescence, avec ses espoirs et ses tourments, mais aussi ses interrogations et sa cruauté.

Franck Mallet, Super les mômes !/Classica

 

Stéphane Vérité restitue l’ensemble, les mots et la musique, avec le même soin que le compositeur a mis à adapter le livret : le metteur en scène sait montrer à la fois l’énergie gamine des jeunes héros (cabrioles, bagarres…), dans un sobre décor des années 50, et la distorsion du réel dont ils sont et victimes et coupables grâce à un dispositif vidéo élégant. L’atmosphère est vénéneuse mais pas glauque, grave mais pas sinistre, comme les jeux des enfants. L’engagement et la probité des interprètes, dont la formidable Chloé Briot, finissent de rendre l’histoire fascinante.

Catherine Darfay, A huit clos/Sud-Ouest

Dès les premières notes de cet anti-opéra, les thèmes et les rythmes répétitifs installent un climat hypnotique, que Stéphane Vérité a su saisir d’emblée. La neige tombe tandis que les formes en ombres chinoises dessinent un mouvement perpétuel, qui donne l’illusion d’une marche immobile et ininterrompue. La valeur du temps est immédiatement transsubstantiée dans cette atmosphère baignée du souffle de l’immémorial. Le dispositif vidéographique en fond de scène sculpte les cadres successifs où se déroule le drame…

Gilles Charlassier, Par delà l’opéra et le chant/Concertonet

Sur le plan visuel, le principal atout de cette nouvelle production réside dans le travail scénographique soigné de Stéphane Vérité qui déploie à l’aide d’une vidéo virtuelle de vénéneuses visions d’apocalypse surréaliste.

Marie-Aude Roux, « Les Enfants terribles » de Philip Glass en tournée dans le Sud-Ouest / Le Monde

 

Stéphane Vérité opte pour un décor dépouillé (…) un remarquable Travail Vidéographique l’accompagne dessinant de très beaux décors sur un vaste écran de toile. Le dispositif joue presque un rôle de second narrateur…

Jean-Marc Proust, Les Enfants terribles/Opéra Magazine

Tels une voix off, les chanteurs-acteurs, presqu’aussi jeunes que les personnages, déclament cette histoire d’amour et d’autodestruction, et font penser aux comédiens du film réalisé par Jean-Pierre Melville en 1950. La mise en scène de Stéphane Vérité saisit d’emblée l’atmosphère particulière du drame : à l’aide de projections vidéographiques, elle sculpte, avec un sens remarquable de l’épure, les cadres successifs où il se déroule, de l’extérieur enneigé de la première scène, à la demeure vaste et vide héritée par Elisabeth, en passant par la chambre des enfants, tapissée de couvertures de magazine des années cinquante. Une heure et demie plus tard, on regrette la fin de ce bel exercice qui offre enfin au génial touche à tout qu’était Cocteau une scène d’opéra. N’est-ce pas la preuve d’une réussite?

GMC, Terrible ou terrific/The Pariser

Cette nouvelle version est un événement. Visuellement, parce que le dispositif scénique est très novateur, il permet, par le jeu de projections sur écran, de retranscrire simplement le monde de l’adolescence, de ses attentes et de sa violence. On rencontre rarement une telle justesse entre musique et vidéo – ici l’adéquation est totale.

François Delétraz, Philip Glass : composition Française/Figaro Magazine

 

Jeux d'enfants

Ainsi, le metteur en scène Stéphane Vérité (qui avait jadis scénographié Les Enfants terribles de Philip Glass d’après le roman de J.Cocteau) est allé plus loin dans la recherche Physiologique. Son but étant d’inventer une nouvelle écoute, créatrice, favorisant l’imagination enfantine… De cette minutieuse fantasmagorie, on retiendra l’inventivité, la surprise, voire l’éblouissement.

G.M, Jeux d’Enfants, images sonores et paysages acoustiques/Républicain Lorrain

 


La Colombe et Le pauvre Matelot

Le spectacle La Colombe (…) vaut d’abord pour le magnifique travail scénique de Stéphane Vérité. Sa direction d’acteur est sobre et naturelle, aussi économe de moyens que la musique. Le metteur en scène, qui se passionne depuis longtemps pour les images numériques, a conçu – en collaboration avec Romain Sosso – de véritables décors de lumière en transformation permanente. D’un point de vue esthétique, la réussite est parfaite. Et loin d’être un gadget technologique, ce décor numérique, autorisant plus de souplesse qu’un décor traditionnel, s’adapte mieux au déroulement de l’action.

Jacques Bonnaure, Deux visages opposés de la musique Française unis par de subtils liens/Opéra Magazine

En mettant en scène cette bagatelle (la Colombe de Gounod), au charme délicat d’une gourmandise un peu sucrée, Stéphane Vérité a cherché surtout à en faire ressentir la naïveté légère et frivole, mais aussi une forme de poétique qu’ont admirablement suggérée les décors en images numériques.
Une mise en scène sobre et retenue, dans une pénombre étouffante fait de l’opéra Le Pauvre Matelot une petite merveille d’efficacité dramatique.

Jacques Weil, De la badinerie Galante à la tragédie/L’Alsace